Avatar : Jared Padaleski
Âge : 23 ans
Roi de France
Époux de Marie Leszczyńska
Ancien amant et grand ami de Madame de Pompadour
Amant de Marie-Laure de Nesle
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Né le 15 février 1710 à Versailles, troisième fils du Petit Dauphin, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie, petit-fils du Grand Dauphin, arrière-petit-fils de Louis XIV, Louis de France fut titré à sa naissance duc d'Anjou. Conformément à la coutume, son éducation fut confiée jusqu'à ses sept ans à la gouvernante des enfants royaux.
Le 14 avril 1711, Louis perdit son grand-père, le Grand Dauphin, puis, en février 1712, ses parents. Leur fils aîné n'avait vécu que quelques mois entre 1703 et 1704 et en mars de la même année 1712, les deux enfants survivants du couple défunt contractèrent la même maladie (une forme de rougeole). Les médecins s'acharnèrent sur le frère aîné, prénommé également Louis, anciennement titré duc de Bretagne, nouvel héritier du trône, qui mourut le 8 mars à l'âge de cinq ans. À la mort de son frère, le jeune duc d'Anjou devint le nouveau dauphin. L'enfant de deux ans survécut à l'hécatombe qui avait anéanti sa famille grâce au dévouement de sa gouvernante, Mme de Ventadour, qui décida de le soigner elle-même, l'arrachant aux médecins et refusant énergiquement qu'on le saignât. Rescapé d'une famille décimée, Louis trouva en Mme de Ventadour sa seule source d'affection, l'appelant « Maman Ventadour », voire « Maman » tout court.
Le 1er septembre 1715, Louis XIV mourut, non sans lui avoir donné ses derniers avis, principalement contre la guerre, « la ruine des peuples ». L'ancien duc d'Anjou se retrouva roi à cinq ans, sous le nom de Louis XV. Le lendemain, le duc d'Orléans, neveu du feu roi, fut nommé régent. Après la mort du Roi Soleil, on abandonna Versailles et le jeune Roi fut emmené à Vincennes où l'air dit-on était plus salubre. Puis dès la fin de ce mois, la cour retourna s'installer à Paris, aux Tuileries.
Louis XV passe donc une enfance orpheline, entouré de femmes, sans frères ni soeurs. Ses proches vivent dans l'angoisse de la moindre maladie. L'abbé Pérot apprend au jeune roi à lire et écrire et lui inculque ses premières leçons d'histoire et de géographie. Madame de Ventadour informe régulièrement Madame de Maintenon des progrès de l'enfant et rassure la gouvernante : "ne prétendez nous le rendre ni beau ni spirituel : rendez le nous sain ; c'est tout ce qu'on veut".
Louis est décrit comme un bel enfant, doté d'une certaine culture acquise en histoire et géographie. Il adore Louis XIV qu'il appelle "son cher papa roi". La solitude le pèse en certaines circonstances ; elle est consolée par la tendre Madame de Ventadour.
Après la mort de son aïeul, il devient roi et participe avec le Régent à certaines actions dont un Lit de justice tandis que Rigaud entreprend son portrait. Aux Tuileries, Louis assiste à une messe quotidienne ; se livre aux rituels du métier de roi et aux politesses nécessaires. Un jour de septembre 1716, lassé par ces activités répétitives et peu intéressantes, il se met en colère et refuse de se soumettre aux cérémonies. Louis trouve enfin un compagnon de jeu en la personne du fils d'un savetier de Versailles. Pendant l'été 1716, il a même comme compagnon un jeune iroquois. Il est cependant toujours par moments en proie à la mélancolie.
Pendant cette période de son enfance, Louis visite avec son instituteur les grands lieux de Paris : au Louvre pour y voir les plans en relief des villes fortes du royaume ; au Jardin des plantes ; à l'Observatoire. À l'âge de sept ans, il est pris en charge par le maréchal de Villeroy et par un précepteur le Marquis de Fleury, ancien évêque de Fréjus. La séparation avec Madame de Ventadour est très douloureuse, Louis refuse de manger le jour de ses sept ans, il faut le retour de sa "maman" pour le voir accepter d'avaler un peu de son dîner. Villeroy, qui avait été un compagnon de Louis XIV, apprend au roi comment se tenir, reste auprès de lui lors des messes, des promenades, des temps d'études.
Avec Fleury, Louis se montre un élève studieux, doué en latin. L'enseignement de l'évêque est très imprégné de religiosité et de morale. Il accumule les versions latines en prenant pour support des textes sur la vie de Saint Louis, modèle pour le roi. Au printemps 1719, il commence à apprendre l'italien. M de Fréjus met en outre à la disposition du jeune roi un Abrégé d'histoire de France.
Après la mort de Fleury il se retrouve seul à régner, et sa volonté n’est pas assez affirmée. Le roi est intelligent, cultivé et séduisant. Chasseur impénitent, l'exercice physique lui est indispensable. Homme d'esprit et volontiers railleur, il révèle un penchant naturel à la neurasthénie; sa timidité devant la foule et les visages nouveaux le pousse à préférer les réunions entre intimes; mal à l'aise sur le grand théâtre de Versailles, il s'abandonne aux plaisirs, dont il use en blasé, dans ses «petits appartements», à la Muette, à Choisy, plus tard au Petit Trianon. Séducteur, «le Bien-Aimé» s'offre aux railleries de la cour et de l'opinion publique en se montrant incapable de refréner son tempérament.